Peut-être que mon âme
n’était qu’un bouquet trop petit
et trop brûlant
pour qu’il mérite l’attention d’un dieu quelconque.
Il y en doit avoir d’autres qui, de la même manière,
ont recueilli des minutes, des jours, des semaines, des années entières
des vies
de mutisme, de croyance et de regret
et qui brûlent fumeux.
Mais alors, ce soir-là au mois d’avril,
je te jure que le mien aurait pu être vu de l’au-delà
parce qu’il était la braise
de ce paysage pourpre et froid
et je fondais toute la neige autour.